Encore un Belge.

Oui bah, c’est bien beau, mais les voitures dans tout ça !!!!

Je vais moi aussi faire des travaux, mais qui seront en rapport avec les voitures : carrelage dans garage, comme ça j'ai l'impression de bichonner mes voitures quand même.

Sinon, bien joué, Clément !!!

Éric

Bonjour Clément

Superbe boulot, toutes mes félicitations.
Concernant le jointoiement, une petite astuce pour un bon remplissage entre et derrière les Pierres : l'utilisation de poche à pâtisserie.
Ton mélange onctueux ressemblant à une crème pâtissière se marie à merveille avec ces poches.
Et tu verras, le gain de temps est très intéressant. Il faut également éviter de trop dégarnir la terre sur un mur intérieur.

Bravo, ça va être superbe avec ce mur en pierres préservé !

Quand on voit l'aspect après démolition de l'ancienne SDB, tu pars de loin !

Moi aussi, je suis moins présent pour les mêmes raisons.

Bonjour Clément

Très joli travail de rénovation  .

Bravo

Beau boulot !
Perso je n'oserais pas m'y mettre...

Bonjour CLEMENT

Belle entreprise .

Il serait intéressant de connaitre tes intentions d'implantation des éléments, la nature des matériaux, le type de ventilation....

Au risque de défoncer des portes ouvertes, il y a lieu de prévoir :

- un dessous de baignoire en panneau marine
- un accès aisé aux robinets d'arrêts
- une alimentation croisée du radiateur
- une ventilation en partie haute entrée et sortie si grenier au-dessus

Les soudures sont à l'étain pour conduites froides ou à l'argent pour conduite chaudes ?

Je verrais bien une crédence vitrée (idéalement avec 2 retours articulés, à plat contre le mur au repos) sur la baignoire pour laisser les pierres à la fois visibles et protégées .

Bonne suite dans ce beau projet .

René

Bonjour René

1. Aucune ventilation n'est prévue. L'argile qui sera appliquée sur les 3 murs en forte épaisseur se chargera d'absorber le surplus d'humidité pour le restituer au fur et à mesure de la journée, sans impact majeur sur le niveau d'humidité de la pièce ou de la maison.

2. Je ne vois pas l'intérêt de mettre un dessous de baignoire en panneau marin, sauf à prévenir de futures fuites? En revanche, tous les panneaux de recouvrement de la baignoire seront "dévissables" pour un accès futur.

3. Aucune alimentation croisée sur le radiateur, l'effet n'aurait pas été beau esthétiquement parlant. Le radiateur est en revanche surdimensionné pour la pièce de façon à permettre à la salle de bain d'être chauffée en 2 minutes.

4. Les soudures sont à l'étain dans les deux cas. Tu aurais préconisé autrement?

5. J'ai pensé à la vitre mais je verrai d'abord la nécessité d'en placer une. Mes joints sont en chaux NHL 3,5, ce qui assure une perméabilité suffisante contre les projections d'eau. La pierre très légèrement friable mais ce n'est pas non plus de la pierre de Gaume.
Comme il y aura une plage de bain de +- 15-20 cm entre la baignoire et le mur (en tadelakt), les projections sur le mur seront vraiment très limitées. Il s'agit avant tout d'une baignoire et non d'une douche. La douche sera faite dans une autre partie de la maison, en 2021 ou 2022.

Manuel m'a donné de tes nouvelles. J'espère que tu te portes bien.

Si tu veux discuter un de ces jours, je peux t'appeler avec plaisir .

Clément

bonjour Clément 

Je ne pensais pas que tu conserverais ce très joli mur en pierre dans une salle de bain, d'où ma remarque.

Pourquoi tu t'embêtés à faire des soudures ? J'utilise du multicouches à raccord sertis depuis quelques années, après un passage par le PER à raccord visser qui ne m'avait guère convaincu.
C'est très facile à former, et de plus, le niveau de technicité est moindre par rapport au soudage dans des positions inadéquates, donc plus facile pour un novice .

Néanmoins, très joli résultat .

w126123

Bonjour CLEMENT

Oui, un échange verbal permettrait de développer mes observations préventives, mais je crois que vous n'avez pas de forfait en BELGIQUE ou au LUXEMBOURG gratuit pour téléphoner à l'étranger, alors que nous, nous pouvons le faire, mais sur des fixes, encore faut-ii en avoir un, ce qui devient rare .

En effet :

- un enduit n'absorbe pas instantanément la vapeur importante générée par un bain qui par nature dure un certain temps; les miroirs sont les meilleurs révélateurs du phénomène

- un bain, surtout pris par des enfants, provoque toujours des débordements sur le sol et des éclaboussures sur les parois; des protections ne sont donc jamais inutiles, sans parler des fuites qui ruinent les planchers non hydrofuges, et qui entraînent la majorité des sinistres déclarés chez les assureurs (j'en traitais près de 800 par an, je connais un peu donc); c'est comme de mettre un sol minéral autour d'une cheminée dans un pièce ayant un plancher

- une alimentation croisée d'un radiateur favorise une circulation complète en diagonale dans le volume, comme sur nos voitures; bon, le tien n'est pas très large; quant à la mise en chauffe rapide de la pièce, la chaleur s'accumule d'abord au plafond alors que le besoin est en partie basse; moi, j'ai prévu des panneaux rayonnants à effet quasi immédiat surtout étant dévêtu de par les rayons directs sur soi, placés à courte distance en face de la baignoire, et sans notion de hauteur sous plafond, mis en fonction juste pendant le bain; sinon dans ton cas, c'est le gros radiateur qui assurera la température moyenne

- un raccord à l'étain n'est qu'un collage à moins de 2.000° qui ne tient pas sur des conduites d'eau chaude ou de chauffage amenées à se dilater; il faut donc braser à l'argent avec décapeur à près de 3.000°; ce que j'ai fait chez moi avec un Cercoflam et une bouteille de butane classique :

https://www.amazon.fr/Express-Lance-cercoflam-Mod%C3%A8le-4655/dp/B00PI9IEMO     

C'est hyper facile: on brosse les bouts de tubes à la laine d'acier, il faut attendre que le cuivre devienne jaune, on trempe la baguette dans le décapant, on l'approche du cuivre, et l'alliage est aspiré par les zones jaunes; il faut juste s'assurer que tout le périmètre est bien rempli; en cas de fuite, il suffit de rechauffer et de faire l'appoint d'alliage; la conso du gaz et des fournitures reste inférieure à 15 euros pour une maison complète  

- je ne savais pour la plage prévue contre le mur, mais même, la jonction avec la paroi irrégulière pourrait poser problème, d'où l'idée de la vitre facile à rincer, comme pour les crédences des cuisines que je pensais faire avec du simple vitrage de récupération avec face arrière peinte; il sera toujours temps d'y songer en cas de souci sur les joints de la paroi en pierre

Bonne suite 

René

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w126123 a écrit:
Pourquoi tu t'embêtés à faire des soudures ? J'utilise du multicouches à raccord sertis depuis quelques années, après un passage par le PER à raccord visser qui ne m'avait guère convaincu.
C'est très facile à former, et de plus, le niveau de technicité est moindre par rapport au soudage dans des positions inadéquates, donc plus facile pour un novice .

Néanmoins, très joli résultat .

w126123

Avec du multicouches il faut encastrer sinon c'est moche. Moi je voulais quelque chose d'apparent et d'esthétiquement beau. Certes, ça coûte beaucoup (beaucoup) plus cher pour un temps de réalisation beaucoup plus long, mais le prix s'oublie et la qualité reste.

Notre maison est une vieille ferme du 18ème siècle où l'ensemble du chauffage central (très ancien) est apparent. Je voulais rester cohérent et dans l'esprit.

Afin de laisser leur brillant aux cuivres, je vais les lustrer et les vernir. Je vous partagerai le résultat final de la salle de bain dans quelques mois. J'ai encore du boulot et il y a une autre pièce de la maison à finir avant cela.

Bonjour René

Je te ferai connaître le résultat, mais il paraît que l'argile permet justement d'éviter la buée sur le miroir de la salle de bain car absorbant rapidement l'humidité.

Pour le sol, il n'est pas fini. Là, nous pouvons voir le plancher en chêne du 1er étage, tel qu'il a été posé il y a 250 ans. Il est très abîmé, avec des interstices de parfois plusieurs centimètres entre les planches. Néanmoins, il reste solide, fait 3 cm d'épaisseur, et est magnifique vu du dessous. J'ai un temps envisagé de le remplacer avant de me raviser.  J'ai retendu l'ensemble des planches avec des vis fixées dans les poutres, je vais boucher les interstices et couler une égaline fibrée pour avoir un sol de niveau (actuellement plusieurs cm de différence). Ensuite, une couche de liège viendra couvrir le tout pour éviter la propagation des vibrations, et enfin, je poserai un parquet massif en bambou qui ne craint pas l'humidité.

Je suis étonné de ce que tu dis pour l'étain qui ne tiendrait pas sur les conduites d'eau chaude. Je n'ai jamais entendu cela. Là aussi, je te ferai un retour de la durée dans le temps, mais l'eau est envoyée à 60 °C par chez nous, et non à 2.000 °C .

Quant aux panneaux rayonnants, ils sont pratiques mais font "effet grille-pain". Ils chauffent la face, mais pas les fesses. Et une fois coupés, l'atmosphère se refroidit tout aussi tôt. De plus, le chauffage à l'électricité est un non-sens en Belgique où le prix de l'électricité est l'un des plus hauts d'Europe en comparaison de la France où il est l'un des plus bas grâce aux 57 réacteurs nucléaires.

Enfin, il n'y aura aucun problème de jonction avec le mur pour la plage de bain qui sera en tadelakt, comme annoncé dans mon précédent message. L'enduit viendra épouser parfaitement chacune des pierres , du moins, c'est ce que j'imagine, car je ne maîtrise pas encore la technique...

Affaire à suivre

Clément

La salle de bains n'est toujours pas finie. Pour cause, d'autres priorités sont venues, dont celle de finir la chambre du bébé.

Même principe: défaire pour mieux refaire.

La base de travail: une chambre auparavant occupée par la petite fille des précédents propriétaires, en apparence charmante.




Cependant, on trouve au sol un faux-parquet en plastique très bas de gamme, aux murs de la fibre de verre cache-misère, et enfin une cloison en contreplaqué sans aucune isolation acoustique ou thermique.

Au menu:
- remplacement de la cloison par un colombage en argile pour une isolation acoustique et thermique impeccable
- application d'argile sur les 4 murs pour une parfaite régulation de l'hygrométrie dans la pièce, une meilleure isolation, et un bon confort thermique tant en été qu'en hiver
- isolation du sol avec de la fibre de bois
- mise en place d'un parquet en liège
- rehaussage de la porte de 1,5 cm pour faire passer tout ça

D'abord, il faut donc défaire le parquet, l'isolation ridicule en polystyrène, la fibre de verre, la cloison en contreplaqué... et bien gratter tous les murs pour retrouver une base de travail saine, sans colle ni résidus de peinture.





Cette étape agréable terminée, il faut entamer la reconstruction. Je précise que je n'avais encore jamais fais de colombage, ni appliqué de l'argile, et j'ai commis quelques erreurs.

Dans mon grenier, j'avais des petites lattes de charpentes, traitées, qui ont servi de base au colombage:



Ensuite, j'ai proposé à un ami de tailler son saule pleureur, afin de récupérer des branches souples (et on remercie le grand coffre de la W124 au passage). A titre informatif, le noisetier n'est pas suffisamment souple pour ce type de structure. 



Comme je refaisais la salle de bain en parallèle, la vieille baignoire en fonte était toute trouvée pour garder le bois vert pendant la durée du montage :



On commence donc le tressage, carré après carré, en veillant à sélectionner du bois suffisamment épais pour assurer la solidité du colombage par la suite, et suffisamment fin pour souffrir le traitement de contorsion infligé :



Il faut ensuite préparer une grande quantité de terre argileuse. Pour ce faire, la vieille baignoire en fonte est encore d'une grande utilité:



Après, il "suffit" de remplir trou par trou à la main, une personne de chaque côté du colombage. Je profite également de faire des grandes quantités pour attaquer les murs, après avoir au préalable déposé le radiateur. J'en profiterai pour changer la vanne thermostatique qui avait plus de 50 ans :








Si ma cloison avait été faite de poutres en chêne, j'aurais laissé le bois apparent, mais ce n'est pas le cas. Après avoir percé l'ensemble des longerons avec un forêt de 10 mm pour créer une accroche, je passe donc à la première couche d'uniformisation, qui sera suivie par une seconde couche de finition :



Je dépose la porte en chêne pour pouvoir rehausser de 2 cm l'ensemble porte et chambranles, afin de pouvoir passer dessous mon isolant en laine de bois (1 cm) et mon parquet en liège (1 cm) :




Pose du parquet en liège, extrêmement doux et agréable pour les pieds nus. Sauf à avoir un sol chauffant, on ne peut pas faire plus agréable  :



Comme tout parquet, il faut le protéger. Ici un mélange d'huiles naturelles (ricin, noix,... je ne sais plus quoi d'autre) fera l'affaire :




Enfin, je termine la chambre en appliquant plusieurs couches de peinture sur le colombage. J'ai fait de même avec le mur en argile du fond, ainsi que celui de la fenêtre. L'objectif est bien évidemment d'éclaircir un peu le tout .

Il s'agit d'un mélange d'eau, de craie et d'argile blanche. La peinture est sans solvants ou autres produits nocifs pour le bébé, et laisse respirer les murs. Ce serait dommage de gâcher les propriétés de l'argile.




Je considère que la chambre est terminée, même s'il me reste deux étapes: le lustre à fixer, et surtout les plinthes. Les murs n'étant pas droits, et n'ayant pas pensé à les redresser à leur base lors de la pose de l'argile; je réfléchis encore à ce que je vais faire: soit des plinthes faites maison en chaux, soit du bois, auquel cas il faudra adapter et faire de nombreuses découpes d'angle pour que ce soit joli, soit des plinthes en liège qui ont une certaine souplesse.

Dans l'idéal, j'aurais voulu remplacer le linteau par une grosse poutre en chêne apparente, mais le temps (comprendre la grossesse) a joué en ma défaveur et j'ai dû faire un choix.

Merci à ceux qui me lisent .

PS: je vais pouvoir continuer la salle de bains (puis continuer le couloir, faire les 3 autres chambres, et attaquer la seconde salle de bains...)

Très beau ton mur. Je suis en train d'en faire un  de 3m20 de haut qui était recouvert de ciment  dans les années 40 et d'une cloison.
Tu as bien mis de la chaux aérienne ou hydraulique pour les joints, il faut que ça respire

J'ai utilisé de la chaux hydraulique 3.5.

La chaux hydraulique a l'avantage d'être perméable à la vapeur d'eau, mais imperméable à l'eau sous forme liquide. C'est donc l'idéal dans une salle de bain pour laisser respirer les murs sans que le mur ne se transforme en éponge en raison des projections directes d'eau

Bonjour Clément

Sacré travail et des méthodes que je découvre.
Comme ça, me vient directement la crainte des fissures aux séchages (structures branches de Saule, argile et bois dur) ainsi qu'au changement de saisons car les matériaux ne travaillent pas de la même manière.
Tu parles d'erreurs également, hormis le redressage des murs, tu as d'autres commentaires là-dessus ?
En tout cas, bravo et merci pour le partage, c'est très instructif et beau à voir.

Bonjour Rodolphe

Ma première erreur a été de vouloir combler les "trous" du colombage en une seule couche d'argile épaisse de 7-8 cm afin d'aller vite. Au séchage, on a un effet "désert aride" (imagine les craquelures dans le sol des étangs asséchés) et effectivement, d'énormes fissures apparaissent, outre le fait que l'argile se tasse légèrement en raison de son poids important, ce qui laisse un léger jour sur le haut du trou.

J'ai fais l'erreur pour le premier carré, mais pas pour les suivants. La méthode consiste donc à appliquer de fines couches successives et d'attendre le séchage entre chaque, étant précisé qu'il faut compter une bonne semaine pour une couche de 3-4 cm à peine en période hivernale, et que la totalité du colombage fait une quinzaine de cm d'épaisseur.

En ce qui concerne le séchage du bois de saule, ton inquiétude est légitime, mais ça n'a ici pas posé de problèmes. En raison de mon activité professionnelle intense, j'ai réalisé ce colombage sur une période de 10 mois en commençant avec du bois vert en bas, pour finir avec du bois sec en haut. Je n'ai pas vu de différence dans le séchage ou d'éventuelles craquelures supplémentaires en raison du séchage. En revanche, il est beaucoup plus facile de travailler avec du saule vert car bien résistant et tendu.

Ma seconde erreur consiste dans le non-redressage des murs à la base, comme indiqué plus haut. Après réflexion j'aurais dû visser des fines planches tout le long de la base et partir de la ligne ainsi créée pour étaler mon argile en venant à fleur des planches et en comblant les espacements. Après, je n'aurais eu qu'à visser/coller par dessus des jolies plinthes en bois massif.

Ma troisième erreur a consisté à ne pas prendre le temps de faire l'argile du mur du fond d'une seule traite, mais en trois parties (toujours en raison d'un manque de temps). Sur les photos ça ne se voit pas mais en vrai, on peut voir les raccords entre les parties. Heureusement, l'argile est une matière naturelle qui pardonne ce genre d'erreur et ça a un certain charme.

Ma quatrième erreur a été de mettre les charrues avant les bœufs dans les finitions. Ainsi, j'ai posé le parquet en liège et peint les murs que je voulais en blanc avant d'avoir posé la couche de finition du colombage, et avant d'avoir brossé mes murs d'argile laissés au naturel. Résultat, le brossage de l'argile a créé énormément de dépôts de poussières jaune dans la pièce, notamment sur les murs que je venais de peindre, et sur le beau parquet tout neuf. Il m'a fallu 2 après-midi pour tout nettoyer convenablement, et reprendre la peinture à différents endroits pour avoir une teinte sans nuance de couleur.

J'apprends de mes erreurs pour la suite .

Un incroyable travail ! 

Nous (ma compagne et moi) aimons beaucoup ton plancher en liège. J'imagine que mis à part le rendu, pas grand chose à voir avec le liège de nos bouchons en terme de texture ? 
Sinon, quid d'un objet contondant qui tombe dessus ? (Bon, même si dans la chambre d'un enfant, on peut se dire qu'il n'y en aura aucun !!)

En tout cas, c'est sûr, ça change des plaques de plâtre !

Bonjour Louis

Si tu laisses tomber un couteau, il se passera à priori la même chose que sur un parquet massif: tu auras une marque. Tu peux éventuellement poncer, comme un parquet, pour la diminuer, mais je doute que ce soit nécessaire. En raison même des motifs du liège, tu ne devrais même pas apercevoir la marque. De plus, le liège étant élastique, il se refermera sur lui-même une fois le couteau retiré.

Concernant, le rendu au toucher; c'est effectivement différent des bouchons de liège type "champagne": c'est tout lisse et tout doux. Difficile de te donner un point de comparaison, mais si tu es vraiment intéressé, je pourrais t'envoyer un échantillon par voie postale pour te donner une idée.

Il existe différents types de planchers en liège, certains proches de l'aspect de l'écorce du chêne-liège comme ici, et d'autres plus proches du liège aggloméré comme un bouchon de liège. Le prix passe du simple au triple pour un aspect naturel, mais on reste dans des prix similaires à du parquet de qualité, donc ce n'est pas dérangeant.

Les avantages sont nombreux:
- chaleur perçue (même dans une pièce à 12°c, marcher à pieds nus n'est pas désagréable contrairement à du parquet ou du carrelage)
- douceur
- absorbe les chocs
- le meilleur isolant naturel (bon, ici en 10mm, ça n'isole pas grand-chose, on ne va pas se mentir)
- ignifuge (au cas où le gamin tenterait d'y foutre le feu).

Inconvénients:
- les charges lourdes peuvent marquer le liège définitivement (ex: les pieds d'une lourde armoire), sauf à mettre des calles plates dessous
- la tenue dans le temps est encore une inconnue pour moi, et je doute que ça tienne aussi longtemps qu'un parquet en chêne massif que l'on peut poncer siècle après siècle;
- sans huile protectrice, le liège va se blanchir à la lumière (contrairement au liège caché du soleil par un meuble par exemple). L'huile est sensée protéger, mais je pense que le blanchiment se fera quand même un peu à terme (je t'avoue ne pas avoir eu de retour là-dessus).

Je vais mettre du liège sur tout l'étage (4 chambres + hall de nuit) excepté dans les 2 salles de bains (même si ça se fait, le liège étant hydrofuge). J'ai des planchers (pas de dalle béton) et le liège additionné d'une couche de 10mm de laine de bois diminuera considérablement les bruits de pas que l'on peut entendre au rez-de-chaussée.

Si vous envisagez des enfants, je vous le conseille vivement dans les chambres. Les petits apprécieront déambuler / ramper / jouer dessus .

Bonjour Clément,

Merci pour ces nouvelles des travaux de ta maison.

C'est vraiment très chouette.

Merci Clément pour ce retour.

J'aime les gens qui osent, et là, pour le coup, tu fais du beau boulot, donc respect (erreurs comprises), d'autant que les méthodes sont vraiment novatrices.

Et l'argile, tu peux nous en dire un peu plus sur l'appro ??

Bonsoir Clément 

Content de voir que cela à bien avancé; j'adore le résultat, mais pour moi, c'est du travail à l'ancienne (ne le prends pas dans le mauvais sens); maintenant, les clients veulent tout pour hier, ça impose certains choix techniques du coup . 

As-tu comptabilisé un peu le temps passer ? Il y a une vingtaine d'année, je faisais pas mal d'enduits rustiers, mais trop longs à mettre en application, et la phase pour le rendre hydrophobe (dans les pièces d'eau ) prenait pas moins d'une semaine avec les temps de séchage et d'imprégnation; du coup, cela avait une incidence sur le timing du chantier .

Bonne suite à ton projet.!

w126123

Sacré boulot, bravo , et intéressant tout ça point de vue méthodes "ancestrales" .

Bonjour Francis

Je revendique le travail à l'ancienne, pour moi, c'est un art de vivre et un véritable hobby-plaisir. Dans la rénovation de ma maison, je pense qualité des matériaux, respect de l'environnement, et respect de la santé des occupants. Je ne veux pas de cache-misère et je privilégie le "tout apparent" (sauf pour l'électricité).

Au lieu d'utiliser des produits chimiques et rapides à mettre en oeuvre, je cherche à aller au moins chimique, quitte à redécouvrir des techniques ancestrales qui demandent du temps mais souvent très peu de moyens. Les cathédrales, les pyramides et autres acropoles n'ont pas été construites avec du placo et du scellement chimique, mais avec de la pierre, du sable, de la terre et de l'eau, des ingrédients presque gratuits (excepté les pierres de taille).

Si j'avais plus de temps, je prendrais même du plaisir à faire mon torchis moi-même plutôt qu'acheter un mélange tout fait.

Les maisons individuelles construites aujourd'hui sont faites pour durer une génération, peut-être 2, et elles n'ont pas le charme d'une bâtisse ancienne dans laquelle des gens sont nés, ont vécu, sont morts, et y ont laissé leur âme (sans aucune connotation spirituelle).

Les maisons d'aujourd'hui sont extrêmement polluées et les enfants sont exposés dès leur naissance à tous types de solvants et autres produits nocifs pour le développement des neurones. 

Pour finir, je trouve les matériaux naturels réconfortants, chaleureux, et même attachants. Je me sens bien dans cette chambre sans angle droit remplie d'argile, bien mieux que dans la chambre de ma compagne et moi où murs et plafonds sont tapissés d'une peinture lavable à base de pétrole, d'un blanc hôpital, qui ne laisse rien respirer (et sous laquelle j'ai découvert que l'on avait plâtré à même de la vieille tapisserie, pour aller plus vite...).


Pour répondre à Rodolphe, j'ai acheté 2,5 tonnes d'argile pour différentes utilisations: 1 tonne de torchis, 1 tonne de torchis de remplissage, et 500 kg de mélange argileux de plus fine qualité et de couleur jaune tournesol. Les prix dans mon coin varient de 130 à 350 € la tonne suivant la finesse du mélange.

Dans tous les cas, rien de sorcier, il s'agit à chaque fois d'un mélange de sable, de terre argileuse et de brins d'herbe (paille, foin, lin, ...). Il suffit d'ajouter de l'eau pour avoir un enduit prêt à l'emploi en quelques minutes. Une fois durci, la dureté du mélange se situe entre le plâtre et la chaux hydraulique. On a donc quelque chose d'assez solide, et suffisamment pour bâtir.

Partant du constat que ma maison est construite en pierre de Gaume (sable aggloméré) et torchis, et que les murs étaient autrefois recouverts non pas de plâtre mais d'un mélange de type torchis, je veux me rapprocher de l'origine dans la rénovation, même si je m'autorise quelques pas de côté pour le confort de vie (isolation notamment).

Je précise que ma maison est classée et que son caractère ancien est très bien conservé à l'intérieur. Je ne souhaite pas le travestir.

Pour revenir aux avantages de l'argile dans une maison, et plus particulièrement dans une pièce de vie:
- Meilleure inertie thermique de la pièce
- Meilleure régulation du taux d'humidité dans l'air, ce qui augmente considérablement le confort de la pièce. Cet aspect m'a le plus impressionné: dans cette chambre située au nord et jamais ensoleillée, il y avait constamment de l'humidité matinale sur le vieux châssis dont il faut refaire l'isolation, ainsi que sur les pourtours du châssis, entraînant notamment le noircissement du plâtre (moisissure). Depuis la pose de l'argile, il n'y a plus jamais d'humidité et l'argile est sèche même en bord de châssis. L'ensemble de la pièce régule l'humidité en absorbant le surplus aux heures froides, pour le rejeter aux heures plus chaudes.
- Diminution des ondes wifi dans la pièce (totalement dans ce cas-ci, le wifi étant déjà très faible à la base)
- Meilleure insonorisation en raison de sa densité
- Ne contient aucun adjuvant chimique pour aider à sa prise, contrairement à certains plâtres, et sa création n'a pas nécessité de grosses dépenses calorifiques, au contraire du plâtre (aspect environnemental et moral).

Les avantages de sa mise en oeuvre:
- Je prépare des grosses quantités dans ma baignoire, que je peux laisser des semaines / mois en attente avant de m'en servir, pour autant que je verse de temps à autre un peu d'eau dessus.
- Prise très lente (plusieurs jours minimum pour une épaisseur de 5mm ou plus) qui permet de retravailler à volonté le rendu jusqu'à être satisfait et sans être stressé par le temps et d'autres priorités qui pourraient déranger le cours des travaux
- Ne nécessite aucun outil si ce n'est une truelle pour le mélange et une spatule pour l'application
- Se retravaille à volonté en remouillant l'argile sèche (ex: pour rattraper un coup dans le mur)
- Coût ridiculement bas

Les inconvénients de sa mise en oeuvre:
- Le temps de séchage qui peut apparaître long
- La nécessité de brosser les murs lorsque l'accroche n'est pas parfaite, afin de faire tomber les particules qui n'ont pas adhéré entre-elles, ce qui cause énormément de poussières
- Son caractère non-adhérent (rien ne colle sur l'argile si ce ne sont des composants proches en composition tels que la chaux)
- Son caractère non-porteur: vous ne pourrez pas fixer une étagère même légère dans un colombage en argile, alors qu'il est possible de fixer une étagère dans du placo.