Chromes et Flammes

Souvenez-vous, dans votre jeunesse, vous avez certainement lu un "Chromes et Flammes"; le magazine avait quitté la piste et il revient, voici le numéro 2 à lire d'urgence.

Le boss n'est pas un vendu " merdiatique " et il l'affirme bien haut :

" Je salue au passage l'insondable bêtise inhumaine, le puits sans fond de la beauferie et la crapulerie " merdiatique"...ainsi que les journaleux vendus et les " merdias" aux ordres du consumérisme dont ils font partie; je ne bénéficierai jamais des 20% de remise presse destinées aux " amis journalistes" qui publient leurs magnifiques communiqués de presse...et je m'en fous..."

Terrible, j'adore ce mec .

Donc : 

- il taille un costard à Mc Queen qui finalement n'était pas le mec cool de la légende
- il dénonce un pourri qui sous une grande enseigne genre "pignon sur rue" arnaque en beauté les acheteurs de bagnoles de collection...L'enseigne a perdu le procès dans les grandes largeurs

Vous avez jusqu'au mois de mars, c'est un trimestriel.

Ca va vous changer "d'étoiles à papa"...

Rien de nouveau à l'horizon : j'ai épluché le nouveau N°1, et vous savez quoi : eh bien, j'ai été franchement déçu.

Si j'avais ressorti tous mes anciens numéros, j'aurais vu les mêmes articles; du coup, je l'ai laissé là où il était dans le kiosque, et pas mal de mes connaissances branchées US ont fait de même !

Vrai, le numéro 1, j'ai fait comme toi, mais ce numéro 2, c'est autre chose.

C'est le ton qui m'a attiré, cette façon de dire les choses comme si il s'en foutait franchement, comme si il n'y aurait peut-être pas de numéro 3, comme si il prenait une revanche 35 ans plus tard; c'est cette ironie dans le portrait de Mc Queen devenu une icône, alors que dans la vie, c'était un parfait salaud.

Rien à voir avec les petits articles gentillets des autres journaux automobiles qui racontent toujours la même chose, et visent à pousser les lecteurs à acheter les pièces chez le gars qui colle une belle pub couleur dans le journal, ces pubs de plus en plus nombreuses, envahissantes, mensongères; il semble détaché de l'aliénation du pognon, comme s'il avait réussi à s'extraire des contingences du monde de l'édition.

Il dit en conclusion : " J'ai résolu de changer de cap, je me suis installé plein sud, vue mer...point barre...et Merde aux bagnoles." : c'est beau, c'est sublime dans une revue automobile.

Et puis il y a un article sur la Dodge Charger, un autre sur la nouvelle Mustang Bullitt, le Buggy de Mc Queen, le film "Le Mans". Non, franchement, pas mal, et pas une seule pub, à l'inverse d' "Etoiles passion" qui en est pollué depuis son changement de proprio.

J'aime ça. C'est assez rare pour être signalé.

La pub, ce n'est pas gênant dès lors que c'est ciblé et limité, et je pense que c’est important pour faire vivre une revue.
 
Par contre, lorsque tu as 50 pages donc 25 de pub, et parfois qui n’ont rien à voir avec le sujet, là, c'est insupportable.
 
Éric

Oui,la Pub est hélas bien souvent nécessaire pour la pérennité du magazine, mais bien sûr, il ne faut pas que cela envahisse de trop; un juste milieu et bien ciblé, cela peut aussi avoir un intérêt pour le lecteur.

Je vais voir ce N°2 ce matin, et mon cœur me dira si je prend ou je laisse !

Merci de "causer" de mon magazine Chromes&Flammes "nouvelle version"...atypique en tout…

Il n’y a plus grand-chose de quoi causer en matière de bagnoles, chaque fin de jour, c’est ce que je constate… et chaque fin de nuit, c’est ce que je déplore… quelque-part, je m’en branle, je m’en tape, je m’en f…, quoique j’ai depuis quelques mois un magazine Chromes&Flammes à remplir et éditer… j’assume… rien à cirer… quoique je n’ai jamais ciré les pompes de quiconque, les grolles de personne, ni mêmes les babouches des potentats du Moyen-Orient, et encore moins les Louboutins des frimeuses en manque de pépètes…

Comme je n’ai aucun horaire à respecter, aucun compte ni de monnaie à rendre, que je n’ai jamais porté les serviettes des nantis et des politiques…, je ne suis pas vraiment préoccupé par ce vide de plus en plus abyssal que certains journaleux-totomobiles, notoirement connus pour être des putes, comblent avec des merdes réchauffées, des articles de complaisance en supports publicitaires et en lobotomisations des masses via des publi-rédactionnels…



Le panier de crabes qu’est le monde de l’automobile me révulse tant, que je n’éprouve plus aucun plaisir à visiter les shows de bagnoles et teuf-teufs qui se ressemblent tous et n’ont plus les ressources de proposer du changement…D’années en années, les mêmes qui vieillissent exposent les mêmes bricoles vieillies aux mêmes places et endroits, que viennent regarder les mêmes beaufs qui décatissent et disparaissent les uns après les autres au fil des ans…

Dans ces foires poussiéreuses du troisième âge, les inhumains viennent constater que tout augmente alors que tout diminue…, que certains copains de l’année dernière sont décédés… et pleurent sur les liquidations opérées par les héritiers que ces tas de ferrailles dérangent question place et manque flagrant de rentabilité…

Dans ce mélo, les vieux débris se jettent à la tête quelques articles de presse annonçant qu’une Aston Martin vient d’être vendue 5 millions chez Bonhams…, que Sotheby a vendu une 250GTO pour 50 millions d’Euros…,qu’Artcurial a vendu une fausse Bugatti Atalante au delà de toutes limites, et que Coys est en procès avec ses clients…, on en est là… et ce n’est pas brillant !



Les crétins rêveurs que sont les p’tits jeunes de moins de 40 ans qui, lorsqu’ils s’occupent à travailler pour rien ou pas grand-chose, le genre tout à crédit, passionnés de foot et de conneries du genre F1…, roulent en voiture diesel de fin de vie… de société en plus… eux, se pâment encore devant les escroqueries des constructeurs-danseuses des grands groupes industriels, qui, faute de clients dans la tranche habituelle des moins de 250.000 euros, affichent leurs bricoles inconduisibles et inutilisables sauf de transgresser toutes les lois et la morale…, à plus d’un million d’euros en entrée de gamme !

Ferrari, de son côté, n’hésite pas à se f… de la g… du monde en se vantant de mettre bientôt sur le marché des milliardaires une super « Ferrari » tunée à 10 millions d’euros… et les journaleux, bien sûr, de s’extasier…; il n’y a plus de limite…, il est des moments de vie qui laissent sans voix…

Il y a quelques jours de cela, déambulant au hasard dans les rues de je ne sais plus où…, j’ai découvert par hasard quelques autos dont je ne savais rien : l’effet hypnotique fut immédiat, je les ai regardées sans broncher, sans écarquiller les yeux, en allant de surprises en surprises, alors même que ces bagnoles n’en recèlaient aucune !



C’est basique, le monde du Hot-Rodding regorge d’engins caricaturaux au possible : parfois sympacools (contraction de sympa et cool), piloté par des jeunes, des vieux, des bab’s, des couples, j’ai même vu un Rat-Rod déglingué propriété d’un psychiatre allemand… et même le Hot-Rod Pick-Up d’un richissime fils d’émir…; vivent les barbes touffues, les grasses moustaches, les minis shorts en jean’s et autres…

J’ai passé là 1h48, et autant l’écrire tout de suite, il ne s’est passé strictement rien jusqu’à la 57ième minute…, mais quand j’écris « strictement rien », je pèse mes mots !



Dans cette concentration, on y bavardait, on y cuisinait, on y mangeait, on s’y apprêtait à faire quelque chose (oui, mais quoi ?)… bref, j’ai aligné 57 minutes de remplissage…; ceci écrit, j’avais remarqué quelques incohérences : les organisateurs de ce rassemblement étaient des barjots, ça, c’est plutôt normal aux USA…, mais ils expliquaient qu’il ne fallait pas faire ses besoins derrière des buissons, parce que sinon, cela aurait un effet fertilisant si efficace qu’il dérèglerait le cycle de la nature…; ils imposaient donc à tous les participants, de faire caca sous une tente.

Mais tout cela n’est rien…, non…, le rassemblement de Hot-Rod’s dans lequel j’étais tombé à l’insu de mon plein gré, se voulait gagner de fait ses galons, grâce à quelques engins tout simplement parmi les plus hallucinants qu’il ait été donné de voir !



Je n’ai rien vu…, dépassé par les non-événements, dont la présence de « post-nukes » aux abois venus faire un peu de black le dimanche matin en vendant des pièces de récup…; ici, je tapais dans le top du top, dans le paroxysme foudroyant du crétinisme le plus abyssal.

Une impression de flottement hypnotique m’a happé au point de faire passer l’heure trois quart de néant comme une lettre à la poste.., il ne se passait rien, et pourtant la foule des ahuris restait en attente de quelque chose.



Si encore ce quelque chose aurait pu donner un sens au non-sens général…, mais là, non…, d’évènement, il n’y en avait point, on nageait réellement dans le n’importe quoi le plus absolu…; pour tenter de décrire l’ampleur des dégâts : j’avais l’impression que j’étais tombé à pieds joints dans l’indescriptible avec une scène de Burn-Out que je ne décrirai pas afin de ne pas gâcher le plaisir…; sachez seulement que l’affaire s’est terminée avec l’explosion d’un moteur.., qu’importe, tout le monde l’a pris pour une valeur ajoutée.

Il semble que les notions d’ordre du monde, des choses et de l’existence en général aient été profondément chamboulées chez certains spectateurs…, des débats intéressants sont nés, des interprétations inédites, des analyses mélangeant avec un sens de l’à-propos surprenant : philosophie hégéliano-marxiste et métaphysique de comptoir.

Bien que je m’accordais dès lors à trouver plus de fond qu’il n’y paraissait…, ce rassemblement de Hot-Rodder’s, ressemblait furieusement au film de vacances de tonton Roger filmant une concentre Franchouille de Tuning…

Dans un premier temps, cette volonté de vie en communauté des héros de ce rassemblement de Hot-Rod’s (tente à caca, respect de la nature, débat pour savoir si c’est le gouvernement ou Dieu qui possède le Grand Canyon)… m’a mis mal à l’aise : le psy Hot-Rodder, tombant des nues, m’a même dit : « je croyais que tu étais des nôtres »… parce que je m’inquiétais de l’avenir du Hot-Rodding…



Fallait-il donc croire en une justice immanente de la nature, recourir à une justice immédiate et sauvage (il y a eu une tentative de lynchage) ou à la justice civile, alors que je parlais d’un « retour à la civilisation »…, une question centrale révélant au groupe le caractère utopique de leur idéal !

C’est en quelque sorte un témoignage socio-historique que je publie ici…, mais qui n’oublie pas de poser des questions fondamentales, vous en apprenant peut-être plus sur les affres de la vie en communauté que des centaines d’heures de programmes de real-tv type Loft Story ou Survivor…

Voilà mes loulous, j'en ai fini…

Je n'ai plus de Mercedes W126, je n'en ai pas grand-chose à dire sinon que c'était une brave bête qui ne m'a jamais laché, toujours "au poste" et pas de méchantes pannes, une bonne auto…; j'ai aussi eu une 2L316 excellente et un Coupé "Panzer" 600 vachement "confort", malheureusement assez couteux en entretiens… 

Bonne route, et concernant mon mag, ne vous épanchez ni en critiques ni en louanges, il n'est pas très "Mercos", plutôt "ricaines" et autres...

Bonjour Patrice

Merci également pour ce partage ! (même si je ne suis pas amateur de Hot-rods)

Ah oui, j'ai commencé à lire le 2, et j'ai trouvé ça très très viril dans cet univers à doudounes sans manches aseptisées et autres vestes Gulf... je l'ai acheté, il faut que je le lise .

Bienvenue sur le forum !

Hé bé, une visite du Maître en personne.

Le 3 est sorti et la mythique Ferrarouille 250GTO en prend pour son grade.

  Merci...

Patrice De Bruyne a écrit:  Merci...

Mais c'est nous autres qui te remercions...

Non seulement on sait désormais tout sur la GTO, mais tu nous gratifies de l'histoire tragique du gigolpince qui se paye la plus pute des italo-américaines : une De Tomaso Panthera.  Emporté par l'ivresse, le mec est un vrai pervers . Erreur de jeunesse qu'on appelle ça. 

Lire ça ailleurs, j'ai pas souvenance. Vivement le 4...et merci à toi .

...

Bonjour RODOLPHE

Il y a en ce moment sur la chaine 125 Automoto l'historique de la MUSTANG .

René